Dans un article précédent, je vous évoquais ma reconversion professionnelle. Comment je suis passée de l’archéologie à la rédaction web. Dans ce deuxième volet, je vous raconte ma vie de freelance et de salariée. Créer mon entreprise a-t-il changé ma vie ? Ai-je pu facilement concilier mon travail dans la fonction publique et celui de rédactrice web freelance ? Et surtout ai-je réussi à obtenir des clients facilement ?
Si vous n’avez pas encore lu mon article précédent : mon bilan, première partie.
Comment j’organise ma vie de salariée dans la fonction publique et celle de freelance ?
Lorsque l’on devient entrepreneur(e), il faut s’attendre à travailler, beaucoup… encore plus si, comme moi, vous avez une double casquette. Si vous sautez le pas, ne vous attendez pas à buller toute la journée, surtout au début. C’est le prix à payer pour son indépendance. Et celle-ci n’a pas de prix !
Comment organiser sa vie de freelance lorsque l’on est salariée ? Vaste question ! Dans mon travail, j’ai la chance de pouvoir choisir mes horaires. Je commence tôt (même si je ne suis pas du matin) et je finis donc tôt. Ma deuxième journée commence ainsi en fin d’après-midi. Dès que je rentre, vers 17 h 30, je change de casquette. Exit l’archéologie, place à la rédaction web !
Je me laisse dix à quinze minutes pour décompresser : je discute avec mon mari (également freelance) ou mes enfants. Je sors dans mon jardin (le vert m’apaise) avant d’entamer ma deuxième journée. Au programme de mes fins de journée :
- rédaction d’articles ;
- réseaux sociaux ;
- formation.
Je travaille entre deux et trois heures le soir. Après le repas, je me détends devant une série (de SF en général), puis je lis. Souvent deux ou trois livres à la fois. Je n’arrête jamais d’apprendre. C’est ma dopamine !
Lorsque l’on est salariée et freelance, les week-ends sont consacrés à son entreprise. Donc pas de repos pour les braves ! Autant vous dire que je suis passée à zéro sport ou presque. Il y a cinq ans, je pouvais courir 90 km. Aujourd’hui, un petit 5 km m’épuise. Je ne suis plus en capacité de gérer le sport et mes deux travails. Et cela se ressent sur mon bien-être ! À un moment, je devrais faire un choix ! Vous saurez donc ce qui s’est passé lors du deuxième bilan, l’année prochaine.
Où je vous parle enfin de mon entreprise
Mon premier client
J’ai donc créé mon entreprise le 2 janvier 2022. Autant vous dire que je n’ai pas tout de suite prospecté. En effet, je devais me consacrer à mon portfolio afin d’obtenir mon diplôme de rédactrice. Et travailler également sur mon site internet. Mais, j’en reparlerai plus bas.
J’ai eu mon premier client en avril. Grâce à une annonce sur Leboncoin. Je me plais à penser que c’était le destin… car Dimitri est russe… comme mon arrière-grand-mère Anastazia (ma famille maternelle vient de Minsk). Ma mission ? Compléter et reformuler trois pages de son site internet.
Je vous avoue que j’étais un peu stressée. Est-ce que j’allais faire le poids ? Je sautais en effet dans le grand bain. Eh bien, il ne faut jamais douter de ses capacités… Notre collaboration s’est tellement bien passée qu’il m’a payée un peu plus que prévu. J’ai par ailleurs eu la chance d’avoir un client très sympa. Donc merci Dimitri, car tu m’as confortée dans mon choix.
Après Dimitri, tout s’est vite enchaîné. J’ai eu la chance de ne pas avoir à prospecter pendant un an. En effet, je me suis inscrite sur la plateforme Malt où j’ai eu mon premier client, un jeune étudiant. Puis des rédactrices, surchargées, m’ont délégué leurs articles. Tout est donc tombé un peu du ciel !
Mes livrables
J’ai donc écrit pour mes clients des articles sur :
- l’immobilier ;
- la traduction
- l’automobile ;
- le français ;
- l’agriculture ;
- l’hospitalité ;
- le Bien Commun.
Des sujets assez variés où je n’étais pas toujours spécialiste. Mais j’ai beaucoup aimé cette diversité.
J’ai d’ailleurs eu la chance de finir l’année sur une belle mission qui sera reconduite cette année. Cinq articles sur le Bien Commun. Ces derniers très ardus à écrire, mais passionnants.
J’ai également eu la chance de corriger un livre grâce à un programme de ma ville auquel j’ai participé. Boost mon projet. La directrice de la communication m’ayant recommandé à une de ses amies. Merci Sophie :0) et surtout merci Karine de m’avoir fait confiance.
Moralité : il est important de sortir de chez soi pour voir du monde.
Première impression : est-ce que ce nouveau métier me plaît ?
J’ai dû malheureusement refuser certaines missions. Ma vie de freelance et de de salariée ne me permettant pas de surcharger ma barque . Parfois, il faut savoir faire des choix ! D’où également celui de ne pas prospecter. Le but était surtout de voir si :
- ce métier me correspondait ;
- je pouvais avoir des clients ;
- ces derniers appréciaient mon travail ;
- je pouvais m’organiser entre mon travail dans la fonction publique et celui de rédactrice.
Vous vous demandez certainement si mon entreprise est rentable au bout d’un an. Eh non ! Mais c’est un peu normal puisque je suis encore salariée et que je n’ai pas prospecté. Mon bénéfice net : 2 605 euros. Mon chiffre d’affaires étant bien entendu un peu moindre, amputé de 22 % de charges. Pour une prestation de 100 euros, mon bénéfice s’élève à 78 euros. Le but de ses 1 an était surtout de voir si ce métier me plaisait. Si j’étais douée pour celui-ci.
Ma vie de freelance et de salariée : mon site Internet Le Stylet…
J’ai créé mon site internet en novembre 2021. Il me semblait important de montrer ce que je savais faire… Écrire pour le web. De plus, posséder un blog s’avérait pour moi indispensable : rédiger sur des sujets qui me passionnent. D’ailleurs, c’est un projet qui me tenait à cœur depuis longtemps.
Créer mon site internet n’a pas été simple. Merci les tutos YouTube ! Certains jours, j’ai cependant eu des sueurs froides.
Grâce à mon site, je peux expérimenter, mais également me perfectionner dans mon nouveau métier. En tant que rédactrice web, il serait bête de ne pas positionner ses propres articles. Quoique les cordonniers sont souvent les plus mal chaussés !
Mes articles
Sans surprise, mes articles les plus populaires traitent de l’orthographe. « Comment améliorer son orthographe » constitue l’article qui draine le plus de trafic sur mon blog. Au départ, il se dénommait « améliorer son français à l’écrit ». J’ai changé de titre afin d’être plus performante. Bien m’en a pris !
Vient ensuite le correcteur d’orthographe gratuit, MerciApp, puis Google docs.
Si vous voulez performer sur Internet, rien de tel qu’un article viral et d’actualité. En effet, je devais écrire pour mon portfolio un article viral. Nous étions en octobre et j’ai donc eu l’idée d’écrire sur le Nanowrimo qui a lieu en novembre. Pari réussi ! C’est mon article, avec améliorer mon orthographe, qui fonctionne le mieux. Il est d’ailleurs en position 1 !
Parmi mes articles « culture », c’est la maison de Nicolas Flamel qui me rapporte le plus de trafic. Le mystère fonctionne bien ! Après celui-ci : « que visiter place des Vosges ». Pour améliorer la position de mon article « les maisons d’illustres », j’ai changé son titre et sa requête clé en « maisons célèbres ». J’ai pu ainsi remonter quelques places.
Les livres d’occasion se portent bien. Mon article sur ce sujet est resté longtemps à la troisième place. Il est désormais en cinquième position. Il faut d’ailleurs que je retravaille mes mots-clés pour le faire remonter.
Mes articles sur la rédaction web ont encore bien du mal à se placer, trop de concurrence. Toutefois, en retravaillant ma requête clé, j’ai pu remonter mon article « Conseils pour écrire un bon article de blog ». Ce dernier avait pour titre originel « écrire des articles sur Internet : avant la rédaction ».
Ce qui montre qu’en retravaillant la requête clé et les titres, on arrive à remonter ces articles.
Parmi mes articles portfolio qui se positionnent le mieux :
Pourquoi vendre ses livres dans une librairie d’occasion (2e position)
Que faire autour de Montréal (4e position)
Bouger au quotidien, application pour l’écriture et langue régionale de France se trouvent en treizième position.
Même si ma vie de freelance et de salariée n’est pas de tout repos, je ne regrette rien. Quelle satisfaction de voir ses articles sur Internet. Vous êtes le héros ou l’héroïne de votre propre aventure. Bien sûr, vous ne savez pas où votre bateau va vous mener, mais vous voguez avec enthousiasme…Car vous êtes libre !