Les incontournables des environs de Fort-de-France : le jardin de Balata en Martinique

Vous vous demandez que voir au Jardin de Balata en Martinique ? Si vous aimez la nature et que vous logez à Fort-de-France vous serez comblé·e. Situé à 10 kilomètres de la capitale de l’île aux fleurs, ce lieu hors du temps vous attend. il vous faudra cependant avoir une voiture ou prendre le bus pour venir le visiter.

Les informations à retenir pour visiter le jardin exotique

Pour admirer le jardin de Balata situé en Martinique, vous devrez prendre votre temps ! Comptez entre une heure et deux heures de visite. Ne serait-ce que pour s’extasier sur les variétés botaniques de ce lieu magique. Nous vous conseillons d’arriver à l’ouverture pour bénéficier du calme du jardin.

« Tout est luxe, calme et volupté. »

L’idéal est donc de venir pour 9 heures. Il sera donc un peu trop tôt pour se restaurer lors de la fin de votre visite. Toutefois, la boutique attenante vous occupera un certain temps, surtout si vous avez des enfants. Vous y trouverez des souvenirs sympas pour vos cadeaux, voire des objets décoratifs à accrocher chez vous. Après cette visite, il sera enfin l’heure de vous restaurer. Cerise sur le gâteau. Vous pourrez déguster un menu créole. Il serait tellement dommage de ne pas goûter au poulet boucané ou aux acras.

Le jardin ouvre du lundi au dimanche, de 9 h à 18 heures.

Notez que les musées de Fort-de-France ferment le samedi après-midi et le dimanche. Vous pourrez donc y venir le week-end.

Il vous faudra débourser 15 euros par adulte pour visiter le jardin de Balata en Martinique. C’est un peu cher, surtout si vous êtes une famille nombreuse, mais vous ne serez pas déçu·e.

Le parking est gratuit.

Le site du jardin de Balata.

Bergerie du Jardin de Balata
Bergerie à droite de l’allée Royale, parc de Barata (N. Baills)

Le parc botanique de Balata, une histoire familiale et la passion d’un homme

Balata est avant tout une histoire familiale. La propriété appartenait aux grands-parents de Jean-Philippe Thoze, le fondateur du jardin. Horticulteur et paysagiste, cet artiste utilisait les lieux pour entreposer ses plants. Il les ramenait de ses nombreux voyages autour du monde. Lorsque sa famille décide de vendre le lieu, on lui demande de défricher le terrain de 2 hectares. Redécouvrant le jardin, le jardinier en tombe amoureux. Il décide donc de racheter la propriété familiale en 1982.

Jean-Philippe Thoze va créer, au fil des années, un jardin botanique avec plus de 3 000 espèces de plantes tropicales. Le jardin abrite également plus d’une centaine d’espèces animales, dont des colibris.

Le paysagiste décide de l’ouvrir au public en avril 1986. Son but : partager toutes ces beautés de la nature.

Il décède en 2017 à l’âge de 76 ans. Il laisse alors dans l’incertitude les Martiniquais, très attachés à ce jardin.

Mais la belle histoire a continué. En 2019, Franck et Angélique Chaulet rachètent la propriété. Ils y feront plusieurs travaux, dont le pont suspendu.

Jean-Philippe Thoze a organisé le jardin botanique autour de l’habitation de ses grands-parents : une demeure à l’architecture créole qui a été restaurée. La charpente demeure en bois et une grande galerie couverte entoure la maison.

À l’intérieur, vous y découvrirez des meubles d’époque ainsi que des mannequins. Ces derniers habillés du costume traditionnel en madras. Des photos encadrées vous immergeront totalement dans l’histoire de la maison.

Dans la salle attenante au salon, n’hésitez pas à visionner l’interview de Jean-Philippe Thoze. Ce dernier vous racontera l’histoire du jardin de Balata.

À la fin de la visite, une surprise vous attend ! Des colibris voletant au-dessus de la mangeoire, sur la terrasse de la maison.

Outre l’ancienne maison familiale, vous pourrez observer à droite de l’allée Royale,  l’ancienne bergerie.

Maison créole du Jardin de Balata
Maison familiale du Jardin de Balata (N. Baills).

Les espèces végétales remarquables de ce luxuriant havre de paix

Jean-Philippe Thoze a ramené de nombreuses semences au cours de ses multiples voyages. C’est grâce à elles qu’il a créé le jardin de Balata où règne une extrême biodiversité. Certaines espèces proviennent cependant de Martinique.  Il lui faudra une vingtaine d’années pour les rassembler. Le paysagiste rapportera ainsi de Cuba des palmiers royaux qui ornent l’allée Royale. Aujourd’hui, ils mesurent plus de 40 mètres de hauteur.

Vous trouverez ainsi, au grès de votre promenade, de sublimes fleurs :

  • des balisiers originaires d’Amérique centrale ;
  • des hibiscus aux sublimes fleurs de couleurs vives ;
  • des roses de porcelaine qui attirent les colibris ;
  • des Heliconia vellerigera aux poils de couleur brune.

Si vous essayez de sentir ces fleurs tropicales, vous serez surpris. En effet, celles-ci ne sentent pas. Pourquoi ? Parce qu’elles sont pollinisées par les oiseaux, ces derniers n’ayant pas d’odorat.

Les arbres et les arbustes ne sont pas en reste au jardin de Balata :

  • forêt de bambous ;
  • Bakoua ou arbre à chapeau ;
  • Pandanus panaché ;
  • Fromager.

Les Pandanus panachés ont la particularité de posséder des racines aériennes partant du tronc. Ces dernières soutiennent l’arbre, lui permettant de tenir au vent. Ces racines affleurent en effet au niveau du sol.

Les Fromagers se caractérisent par des épines le long de son tronc. Il est utilisé dans la construction des pirogues. Pour la petite anecdote, il est employé par les sorciers vaudou. Ces derniers se servent des épines pour jeter des sorts.

Quant à la bambouseraie, vous pourrez admirer le bambou le plus grand du monde, le Dendrocalamus. Il peut atteindre jusqu’à 30 mètres de hauteur ! Une vraie muraille !

À retenir : saviez-vous que les balisiers symbolisent le parti politique de feu Aimé Césaire ? Ce dernier, homme politique et écrivain, mort en 2008, aimait se promener dans le jardin de Balata.

« Je définis la culture ainsi : c’est tout ce que les hommes ont imaginé pour façonner le monde, pour s’accommoder du monde et pour le rendre digne de l’homme. »

Le Jardin de Balata en Martinique : admirer la canopée sur le pont suspendu et se mirer dans les mares du parc

Si vous n’avez pas le vertige, vous serez sûrement tenté·e par une escapade au milieu des arbres. Vous marcherez ainsi sur le pont suspendu. Sous la canopée, vous pourrez ainsi observer le sublime paysage. C’est Franck et Angélique Chaulet, après la reprise du parc, qui en sont les instigateurs.

Les enfants seront ravis d’y monter, mais les parents ne seront pas en reste. Attention toutefois. Les tout-petits n’ont pas le droit d’y monter. Question de sécurité !

Une aire de jeu vous permettra d’attendre patiemment votre famille et d’occuper le petit dernier.

Vous trouverez dans le jardin botanique, plusieurs points d’eau bucoliques :

  • la mare aux poissons près de l’ancienne bergerie ;
  • la mare japonaise ;
  • La mare des palmiers royaux.

Un moment zen à partager en famille !

Ces mares abritent des jacinthes d’eau, des lotus et de nombreux poissons : le Saint-Pierre pays ou Tilapia rouge.

Pour la petite anecdote : les ovules de la femelle sont fécondés par le mâle. Ils seront repris par la femelle qui les gardera dans la bouche. Cette dernière peut pondre trois à sept fois par an.

Outre les mares, de superbes points de vue vous attendent au cours de votre promenade. Vous pourrez ainsi observer le cap Salomon ou les pitons du Carbet. Un ensemble montagneux d’origine volcanique. Une séance photo s’imposera !

pont suspendu au Jardin de Balata
Pont suspendu sous la canopée (N. Baills).

Pour aller plus loin : les jardins remarquables ou jardins de France

Si vous aimez les jardins, vous serez comblé.e et surpris.e par ceux de la Martinique : foisonnants et étonnants. De quoi régaler vos yeux de toute cette exubérance ! Quatre de ces jardins détiennent le label « Jardin remarquable », pendant des maisons d’illustres.

  • Jardin de l’Habitation Acajou, au François (habitation Clément, ancien domaine sucrier avec un parc de 16 hectares) ;
  • Jardin de l’Habitation Saint-Étienne, au Gros-Morne (ancien domaine sucrier et distillerie, avec un parc de cinq hectares).
  • Domaine d’Émeraude, au Morne-Rouge (sur le site d’une ancienne pépinière).
  • Jardin de l’Habitation Céron, au Prêcheur (célèbre pour son arbre le Zamana plus que bicentenaire).

Le label des « Jardins remarquables » a été créé par le ministère de la Culture et de la Communication en 2004. Celui-ci concerne autant les jardins publics que privés. Toutefois, ces derniers se doivent d’être récents. C’est probablement pour cela que Balata ne fait pas partie des jardins remarquables, car créé en 1982.

Allée centrale du jardin. Allée Royale

Nous espérons que cette visite virtuelle vous a permis d’en savoir plus sur ce lieu hors du temps. Vous n’avez ainsi plus à vous demander que voir au jardin de Balata en Martinique ! Si vous n’avez pas envie de quitter cet endroit, vous pouvez continuer votre visite par le zoo. Il se trouve juste à côté de ce jardin des plantes d’outre mer.

Crédit photo : Nathalie Baills-Barré.

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